Rencontre avec Amélie Fayard, lauréate du concours national d'éloquence
Amélie Fayard, étudiante de Licence 3 à l’Université Jean Monnet, revient sur sa victoire au Concours National d’Éloquence.
Un attrait pour l’expression
Même si elle ne s’attendait pas à remporter le Concours National d’Éloquence, Amélie FAYARD n’a pas choisi le droit par hasard. Elle a intégré la Licence en droit de la faculté de droit de Saint-Étienne avec comme premier projet le métier d’avocate, attirée par l’aspect oratoire voire théâtral, l’idée de défendre une cause. Aujourd’hui, elle souhaite finalement s’orienter vers un master en droit public, domaine dans lequel l’oral est moins développé, mais sa passion pour l’expression s’exprime au travers des concours.
Son premier contact avec les concours oratoires a lieu dès sa première année de licence. Elle participe au concours de plaidoirie organisé par l’association Oratore et va jusqu'à la finale de l’édition stéphanoise. Cette première expérience positive lui a donné envie de participer à d’autres concours, et c’est ainsi qu’elle s’est inscrite au concours d’éloquence, accessible à partir de la L3.
Un parcours sans faute au concours d’éloquence
Le principe du concours : les participants répondent à une question qui leur est attribuée, soit par la négative soit par la positive. Les étudiants ont un temps imparti pour présenter leur argumentaire puis un temps de questions avec le jury.
La première partie du concours se déroule à Saint-Étienne. Après un premier tour sans sélection qui permet aux étudiants de s’entrainer, ils sont sélectionnés par la suite au cours de plusieurs tours. Les deux meilleurs étudiants de la finale locale sont sélectionnés pour représenter la faculté au concours national. Amélie FAYARD, classée deuxième à la finale stéphanoise, ne pensait pas passer le premier tour du concours national.
Le concours national commence avec les huitièmes de finale, lors desquelles les étudiants ont dix jours pour préparer leur argumentation. Viennent ensuite les quarts de finale puis la demi-finale, avec des temps de préparation toujours plus courts. Lors de cette dernière, les deux meilleurs participants sont sélectionnés pour la finale et les deux autres pour une petite finale. C’est à cette épreuve qu’Amélie FAYARD a pris le plus de plaisir, elle a aimé écrire et aimé ce qu’elle a écrit.
Pour la finale, les deux adversaires disposent de cinq minutes chacun pour présenter la plaidoirie qu’ils ont préparée, et doivent ensuite dérouler un contre-argumentaire de cinq minutes chacun également. L’épreuve se termine par un temps de questions et d’échanges avec le jury.
Si notre lauréate a profité du concours à chaque tour, sans pression de la compétition, la finale a cependant été une source de stress notamment à cause du contre-argumentaire car c’est un tout autre exercice.
« J’étais étonnée, je ne pensais pas gagner. »
Elle s’est démarquée lors de la partie questions/réponse pendant laquelle elle a fait preuve de recul et parfois d’ironie, alors que son adversaire est resté plus sérieux.
« J’étais fière de porter les couleurs de Saint-Étienne, surtout face à des étudiants qui viennent de grandes écoles et de grandes villes. »
Quelques conseils pour les futurs participants
Le concours nécessite être à l’aise à l’oral, mais surtout d’aimer écrire car tous les passages sont préparés par écrit. Il est important de bien formuler ses phrases. Il faut s’appuyer sur des citations d’auteurs, mais notre étudiante conseille de ne pas s’appuyer à 100% dessus et de créer sa propre argumentation.
« Il faut vraiment s’amuser et aimer écrire ; avoir une opinion tranchée et ne pas avoir peur de s’affirmer, de dire ce que l’on pense même si on est devant un jury impressionnant. »
De nouvelles perspectives pour notre lauréate
Suite à cette victoire au concours national, Amélie Fayard a été contactée pour participer au Concours Européen d’Éloquence qui aura lieu à Budapest entre des participants francophones. Le premier tour départagera les candidats via des vidéos, et les meilleurs seront sélectionnés pour une rencontre en Novembre. Il y a enfin un Concours International dans lequel les participants peuvent argumenter dans leur langue ou en anglais.
La faculté de droit de l’UJM souhaite le meilleur à Amélie FAYARD pour la suite !