Nesrine Allailou, étudiante de L3 gagne le Concours national d'éloquence de la Fédération ARES
Le samedi 16 octobre, à Clermont-Ferrand, Nesrine Allailou gagne la finale du concours d'éloquence organisé par la fédération ARES, regroupant des associations étudiantes dans toute la France. Une formidable performance pour cette étudiante stéphanoise de Licence 3 qui participait à son premier concours d'éloquence.
Une première participation à un concours d'éloquence et une première victoire. Une performance brillante de la part de Nesrine Allailou, étudiante en Licence 3 à la Faculté de droit, qui a remporté le Concours National d'éloquence organisée par le fédération ARES.
Reçue par le Doyen après sa victoire, il nous semblait important de vous faire découvrir cette jeune étudiante qui a osé se lancer dans un concours pour découvrir qu'elle était capable de gagner.
Nesrine refera sa prestation le vendredi 22/10 en amphi KR01 devant les licences 3 et en visio sur le lien suivant:
https://ujmstetienne.webex.com/ujmstetienne/j.php?MTID=m05532682a49b0efe6e6f93587a612b04
Interview
Pouvez-vous vous présenter ?
Je suis Nesrine Allailou, j’ai 19 ans, et je suis en 3ème année de droit. J’habite le Chambon Feugerolles avec mes parents, mes deux sœurs et mon petit frère.
J’ai eu mon bac ES au lycée Honoré d’Urfé.
Pourquoi avoir choisi le droit comme études supérieures ?
Dès l’âge de 8 ans je savais que je voulais faire un bac ES et entrer à la faculté de droit. À dire vrai, c’est parce qu’à l’époque j’avais mes cousins et cousines qui discutaient beaucoup de ça, savoir s’il valait mieux faire S, L ou ES. Et c’est ma cousine qui m’a présentée la filière ES et la faculté de droit qu’elle envisageait de faire derrière. Alors je me suis dit que je ferais pareil quand mon tour viendra.
Bon au final elle a fait l’IAE, mais moi je fais du droit et je ne regrette pas.
Comment ça se passe cette année en L3 ?
Pour l’instant très bien. Ça fait du bien de revoir du monde et d’avoir une vision claire sur ce qui nous attend avec les cours, les galops d’essai et les partiels, de ne pas être sans cesse dans l’inconnu.
Comparé à l’année dernière en tout cas c’est bien mieux. Moi je suis revenue à la faculté dès que j’ai pu en février 2020 avec la reprise en présentiel. Je ne pouvais pas travailler chez moi avec toute la famille autour, c’était trop compliqué. Alors heureusement que nous avons pu revenir.
Savez-vous ce que vous voulez faire plus tard ?
Pas exactement, mais je sais que je veux m’orienter vers le droit des affaires. J’ai découvert ce domaine grâce aux enseignants Matthieu Zolomian et Camille Cocly, ça me plait énormément.
Parlez-moi du concours, qu'est-ce que c'est ?
Il s’agit du Concours national d’éloquence organisé par la fédération ARES. C’est la Fédération nationale des Associations Représentatives des Étudiants en Sciences sociales. Elle regroupe les BDE et des associations étudiantes de toute la France. Chaque année elle organise un concours d’éloquence auquel tous les étudiants peuvent participer.
Comment en avez-vous entendu parler et pourquoi avez-vous souhaité y participer ?
C’est un membre de l’AEJDL qui est venu en parler en amphi en début d’année et du coup je me suis dit pourquoi pas.
En vrai je n’avais pas entendu que c’était un concours « national », sinon peut-être que je n’y serai pas allée !
J’ai toujours aimé l’éloquence sans trop savoir ce que c’était. J’aime m’exprimer, parler en public. Par exemple en classe j’aimais bien les exposés, ou le prof me mettait un 20 sur 20, pas pour le fond, mais juste parce que j’avais diverti les élèves autant que le professeur ! J’ai d’ailleurs pris l’option théâtre au lycée.
Et ce concours c’était une seconde chance que je ne voulais pas laissé passer. J’ai eu connaissance des concours organisés par l’association Oratore seulement à la fin de l’année, quand mon amie Haydé Ladham a gagné le concours de plaidoirie. J’étais vraiment déçue de ne pas avoir pu participer, alors ce concours je me suis dit qu’il fallait absolument le faire.
Comment se déroule le concours ?
L’ARES a donné trois sujets et il fallait faire une vidéo ou l’on en traitait un. Les trois sujets étaient :
- Est-il possible de faire le bien?
- Était-ce une bonne ou mauvaise situation?
- Qu’est-ce que le courage?
J’ai choisi le dernier car il m’inspirait beaucoup.
Les vidéos envoyées ont été présentées aux étudiants membres des associations composant la fédération, soit près de 2000 personnes. En sortait une sélection d’une trentaine de vidéos, puis un autre jury en sélectionnait 12, puis 7 puis les deux les plus convaincantes pour leur proposer de s’affronter en finale. (Vidéo à retrouver en cliquant ici)
La finale se déroule un samedi, ils appellent le jeudi d’avant pour dire qu’on est finaliste et envoient le sujet le vendredi pour passer le samedi à 14h. C’est un délai très court.
La finale s’est déroulée à Clermont Ferrand, devant un jury composé du Bâtonnier de Clermont, Mme le Doyen de la Faculté de droit de Clermont Ferrand et la Vice-Présidente de l’ARES. Et aussi un amphithéâtre de 300 étudiants !
Quel était votre état d’esprit vis-à-vis du concours et au moment de la finale ?
Pour le concours j’y suis allée pour tester, sans me dire que je gagnerai. Je voulais me fondre dans la masse, faire du mieux que je pouvais et dans tous les cas j'aurai été contente.
Et pour la finale, quand je suis arrivée à Clermont-Ferrand, j’étais partagée entre exploser de rire, ou pleurer de stress.
Dès mon arrivée on m’a annoncée que mon adversaire est un doctorant de 25ans, qui prépare sa thèse, donne des cours d’éloquence aux étudiants en tant que chargé de TD, qu’il est habitué des concours, qu’il a déjà vu le coach et qu’il est actuellement en train de s’entrainer dans la salle. Et moi j’étais toute perdue !
Surtout que quand le coach a appris que je n’avais aucun code et que c’était mon premier concours, il était tout stressé pour moi ! Je ne savais même pas qu’il fallait saluer le jury, j’ai donc changé à la dernière minute pour correspondre aux codes de l’éloquence.
Et au final j’ai gagné, je suis vraiment heureuse.
Qu’est-ce que le concours, et la victoire vous a apporté ?
Ça m’a appris que peu importe l’adversaire, aussi doué ou expérimenté soit-il, rien n’est joué ! Sur le papier c’était perdu d’avance et au final j’ai gagné !
Et si je peux donner un conseil, il faut oser, car si tu n’oses pas, tu ne sais pas que tu peux gagner.
Propos recueillis par Maxime Gay